Discours du ministre des Affaires étrangères devant le Conseil des relations internationales de Montréal

Discours du ministre des Affaires étrangères devant le Conseil des relations internationales de Montréal

Le 21 février 2020 – Montréal (Québec)

Seul le texte prononcé fait foi. Ce discours a été traduit en conformité avec la Politique sur les langues officielles du gouvernement du Canada et révisé aux fins d’affichage et de distribution conformément à sa politique sur les communications.

Merci pour cette chaleureuse introduction…

Quel plaisir d’être de retour ici au CORIM.

La dernière fois que j’étais ici devant le CORIM, c’était à titre de ministre du Commerce international.

L’AECG – notre accord de libre-échange avec l’Union européenne – venait tout juste d’entrer en vigueur. Un accord qui a vu le jour grâce à la clairvoyance de Pierre-Marc Johnson, ancien premier ministre du Québec. Nous venions aussi de signer l’Accord de partenariat transpacifique. Et aujourd’hui, comme vous le savez, nous sommes à finaliser la ratification du nouvel ALENA.

C’est donc dire qu’aujourd’hui le Canada a un accès privilégié à près de 1,2 milliard de consommateurs grâce à des accords de commerce modernes et progressistes et faisant du Canada le seul pays du G7 à avoir un accord de libre-échange avec tous les autres. C’est un fait que je prends plaisir à répéter avec fierté sur toutes les tribunes dans le monde.

Une excellente nouvelle pour notre économie et pour nos entreprises. Mais aussi pour nos artistes, pour l’environnement, pour la jeunesse.

Je le dis toujours, au cours des 35 dernières années, le CORIM s’est taillé une place comme tribune montréalaise, québécoise et canadienne par excellence pour offrir à ceux et celles qui partagent un intérêt pour les affaires mondiales une plateforme de discussion exceptionnelle.

Merci de me donner cette opportunité de vous parler du mandat que m’a confié le premier ministre Trudeau, de la politique étrangère du Canada, alors que nous entamons cette troisième décennie du 21e siècle.

Les intérêts du Canada, nos valeurs et nos principes, sont au cœur de l’ensemble de nos actions sur la scène internationale.

De notre engagement au sein des institutions multilatérales à nos accords de commerce, en passant par la défense et la promotion des droits de la personne.

Cette approche est plus pertinente et plus importante que jamais dans un monde de plus en plus imprévisible.

Un monde dans lequel le système international, tel que nous le connaissons, est mis à dure épreuve.

Mesdames, Messieurs,

Vous le savez, notre monde traverse présentement une période de grandes transformations et d’incertitudes.

On le voit avec entre autres une montée du populisme, une montée du protectionnisme, et une croissance des inégalités économiques et technologiques.

On le voit également avec une montée du pouvoir économique, politique et diplomatique de l’Occident envers l’Asie.

On le voit avec un recul des droits de la personne et une recrudescence de l’application sélective du droit international.

Enfin, on le voit avec une profonde remise en question des institutions multilatérales et de « l’ordre international fondé sur des règles ».

En effet, nous assistons à l’émergence d’un monde multipolaire avec de nouveaux épicentres d’influence et de concurrence sur les idées et les modèles de gouvernance.

Partout dans le monde, les droits de la personne sont de plus en plus menacés.

De la détresse dévastatrice des Rohingyas au Myanmar, à la montée de la rhétorique et des comportements antisémites et islamophobes, aux attaques contre les défenseurs des droits de la personne de première ligne. De l’impunité pour ceux qui abusent de leur pouvoir, au mépris du droit international.

Ajoutez à ce portrait l’immense transformation démographique qui s’opère dans le monde. D’ici 2050, la population mondiale pourrait en effet augmenter de 2,2 milliards de personnes, dont près de la moitié sur le seul continent africain.

Les 10 pays qui comptent les populations les plus jeunes du monde se trouvent tous en Afrique, avec un âge médian d’environ 16 ans. Ce continent offrira d’immenses possibilités, mais aura aussi son lot de difficultés à surmonter si la communauté internationale ne maintient pas le soutien nécessaire pour la stabilité, la sécurité économique ou l’éducation. C’est d’ailleurs dans cette optique que je me suis rendu en Afrique à trois reprises en trois mois pour écouter, échanger et aider.

Tout cela, sans mentionner la menace EXISTENTIELLE de notre époque : la crise climatique, comme nous le rappellent si bien les récents feux en Australie.

Et à ceux qui doutent encore de l’urgence que représente cette crise, notre message est clair sur toutes les tribunes : OUI, la crise climatique est bien réelle! Et OUI, nous devons entreprendre des actions urgentes immédiates pour y faire face individuellement et collectivement.

Et, cette crise climatique ne PEUT PAS et ne DOIT PAS être instrumentalisée en un enjeu politique ou partisan.

La crise climatique est l’ENJEU moral de notre époque, et le Canada continuera à jouer un rôle de premier plan dans la lutte aux changements climatiques.

En ce qui concerne la crise climatique, le coût de l’inaction et de l’échec dépasse de loin le prix de l’action.

Mesdames, Messieurs,

Nous vivons dans un monde complexe.

Un monde complexe et de plus en plus imprévisible, comme en témoigne l’épidémie du coronavirus ou encore la situation à laquelle nous sommes présentement confrontés face à l’Iran.

Mais dans ce monde complexe et rempli d’incertitudes, il y a aussi des signes encourageants qui donnent espoir.

Aux quatre coins de la planète, des gens inspirants font avancer nos sociétés et améliorent la vie des personnes marginalisées.

Le besoin urgent d’agir face à la crise climatique fait de plus en plus consensus, en grande partie chez les jeunes qui tirent courageusement la sonnette d’alarme. La jeune Canadienne, Autumn Peltier, la guerrière du droit à l’eau, en est un excellent exemple.

Un consensus prend aussi de l’ampleur concernant les droits de la personne, notamment les droits des femmes, les droits des personnes LGBTQ2 et les droits démocratiques.

Du Venezuela au Soudan et au-delà, les gens se lèvent et exigent que leur gouvernement respecte ces droits. Le Canada est fier de se tenir à leurs côtés.

De plus en plus, les femmes prennent leur place à la table des négociations, que ce soit pour résoudre des conflits, conclure des accords commerciaux ou diriger des villes et des pays.

Le Canada est fier d’avoir une politique étrangère féministe, non pas parce qu’elle donne bonne impression, mais bien parce qu’elle donne des résultats tangibles et mesurables. J’en ai été directement témoin lors de ma récente visite au Mali et dans toute l’Afrique. Ce n’est pas une question de renforcer le pouvoir des femmes, elles sont déjà fortes, c’est une question d’abattre les entraves à leur pleine émancipation, à leur leadership.

Notre Programme sur les femmes, la paix et la sécurité est un élément central de notre politique.
D’ailleurs, au cours de ce mandat, je renforcerai les fondations de cette politique en travaillant avec la société civile pour lancer un livre blanc sur la politique étrangère féministe du Canada.

En bref, nous vivons dans un monde où les nouvelles possibilités de collaboration et de coopération internationales sont illimitées, en grande partie grâce aux normes et aux institutions multilatérales établies au cours des 75 dernières années.

Depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale, nous assistons à l’une des plus longues périodes de paix entre grandes puissances de l’histoire et à la création sans précédent de richesses, même s’il est vrai qu’elles ne sont pas réparties équitablement.

Cet exploit remarquable repose sur le principe que les grands défis internationaux nécessitent des solutions globales. L’idée que les défis auxquels l’humanité fait face ne peuvent être résolus dans les seules limites des États.

De là l’existence d’un cadre d’institutions et de normes communément appelées l’ordre international fondé sur les règles.

Un cadre sur lequel tous les pays, peu importe leur taille, peuvent compter pour défendre leurs intérêts, tout en veillant aux intérêts collectifs de l’ensemble de la communauté internationale.

C’est un cadre à travers lequel nous avons pu faire avancer les priorités du Canada en matière de politique étrangère depuis des décennies. Comme le disait Henri Lacordaire, « entre le faible et le fort, c’est la loi qui libère ».

Mais l’ordre international fondé sur des règles est aujourd’hui menacé.

C’est pourquoi il est nécessaire de soutenir et de moderniser le système multilatéral afin d’en assurer la pérennité tout en l’adaptant aux nouvelles réalités d’aujourd’hui.

Et c’est justement là où le Canada PEUT et DOIT jouer un rôle de premier plan sur la scène internationale.

C’est non seulement dans notre intérêt national, mais c’est AUSSI ce à quoi la communauté internationale S’ATTEND du Canada.

Pourquoi?

Parce que le Canada a non seulement toujours été un champion et un défenseur du multilatéralisme, mais le Canada a aussi été à l’origine même des institutions, des principes et des valeurs qui animent le multilatéralisme.

Par exemple, au tout début de la Seconde Guerre mondiale, le Canada était là pour aider à créer les institutions de Bretton Woods.

En 1947, le Canada faisait partie des 23 pays qui ont signé l’Accord général sur les tarifs douaniers et le commerce, qui deviendra plus tard l’Organisation mondiale du commerce.

Le Canada est membre fondateur des Nations Unies et de l’Organisation du Traité de l’Atlantique Nord.
Un Canadien, John Humphrey, a participé activement à l’élaboration de la Déclaration universelle des droits de l’homme, qui sert encore aujourd’hui de fondement à la protection de la dignité de tous.

Un autre Canadien, Lester B. Pearson, a mérité le prix Nobel de la paix pour avoir conçu la forme d’intervention militaire connue sous le nom de maintien de la paix.

Et ce n’est pas tout.

Souvenons-nous de Lloyd Axworthy, qui fut l’architecte du Traité d’Ottawa sur l’interdiction des mines antipersonnel.

C’est également le Canada, lorsque nous siégions au Conseil de sécurité à l’ONU, qui fut à l’origine du concept de la « Responsabilité de protéger », un mécanisme pour protéger les groupes victimes de génocide. Tout comme le Programme sur les femmes, la paix et la sécurité, une initiative bien canadienne.

Mesdames et Messieurs,

Nous avons, à l’aube de cette troisième décennie du 21e siècle, l’occasion et la responsabilité de faire valoir et d’exercer notre leadership à l’échelle internationale.

Et la bonne nouvelle, c’est que nous avons tout pour réussir et assumer ce leadership.

Le Canada a une voix dans presque tous les forums : le G7, le G20, la Francophonie, le Commonwealth, l’OTAN, l’OCDE et j’en passe.

Les principes mêmes sur lesquels se fonde la confédération de notre pays – paix, ordre et bon gouvernement – résonnent dans plusieurs coins de la planète.

Mais soyons clairs : notre réputation et notre crédibilité reposent sur notre capacité à démontrer à nos partenaires et à nos alliés COMMENT – concrètement – nos principes et nos valeurs guident notre diplomatie.

Laissez-moi maintenant vous présenter les priorités qui guideront mon mandat à titre de ministre des Affaires étrangères; des priorités pour faire valoir les intérêts du Canada à travers le multilatéralisme, le commerce et les droits de la personne.

L’IRAN :

Tout d’abord, l’Iran et la tragédie du vol PS752, une tragédie qui illustre encore une fois l’importance de la diplomatie et du multilatéralisme et la nécessité de s’adapter rapidement en fonction des circonstances.

Nous avons choisi le dialogue, tout en demeurant fermes afin que justice soit faite pour les familles des victimes.

Le Canada a fait preuve de leadership avec la création du Groupe international de coordination et d’intervention pour les victimes du vol PS752 qui s’assure que la communauté internationale parle d’une seule voix face à l’Iran.

Et malgré les embuches, malgré l’absence de relations diplomatiques avec le régime iranien, nous avons pu rapidement dépêcher des enquêteurs sur le terrain et rapatrier les corps des victimes, selon les souhaits exprimés par les familles.

Cela étant dit, il reste beaucoup à faire pour que l’Iran assume pleinement la responsabilité de cet événement tragique, y compris une enquête complète et transparente; la nécessité pour l’Iran de télécharger et d’analyser sans délai les boîtes noires; et un règlement rapide de l’indemnisation des familles des victimes sur la base des normes internationales.

Nous DEVONS aux familles d’obtenir TOUTES les réponses aux questions entourant cette terrible tragédie.

Nous continuerons de tenir le régime iranien responsable.

Nous jugerons l’Iran non pas par ses paroles mais par ses actions. Le monde regarde.

Concernant les boîtes noires, je répète ici l’appel du Canada et de la communauté internationale à l’Iran : les boîtes noires doivent être transférées en France pour être analysées sans délai, conformément à l’annexe 13 de la Convention sur l’aviation civile.

LA CHINE :

Permettez-moi maintenant de parler de la Chine.

Tout d’abord, sur l’épidémie de coronavirus et l’effort mondial déployé pour la contenir.
Comme pour l’épidémie du virus Zika en 2016, le virus Ebola en 2014, la pandémie de grippe H1N1 en 2009 ou même le SRAS en 2003, il a toujours été vital que les pays travaillent ensemble pour empêcher les maladies de se propager.

Un épidémiologiste canadien renommé, le Dr Bruce Aylward, dirige une équipe d’experts de l’OMS du monde entier partie en Chine pour étudier le coronavirus.

Tout au long de cette crise, nous avons été en contact permanent avec des partenaires internationaux pour ensemble effectuer un travail aussi efficace que nécessaire.

Et grâce à la coopération des autorités chinoises et japonaises, nous avons pu rapatrier près de 550 de nos citoyennes et citoyens au pays.

Pour autant, il ne faut pas en déduire que la relation du Canada avec la Chine est revenue à la normale.
Comme vous le savez, notre relation avec la Chine est complexe et multidimensionnelle.

L’année 2020 marque 50 ans de relations diplomatiques entre nos deux pays, et nous traversons présentement une période turbulente de notre histoire diplomatique commune.

Michael Kovrig et Michael Spavor sont arbitrairement détenus depuis plus d’un an.
Notre priorité absolue demeure d’obtenir leur libération.

Nous travaillons aussi pour obtenir la clémence pour Robert Schellenberg, condamné à la peine de mort par la Chine.

Ici encore, face à une situation difficile et complexe, le Canada ne fait pas cavalier seul.

Une multitude de partenaires internationaux partagent notre avis : les actions d’un État dans le cadre d’un traité international ne doivent pas engendrer de représailles envers ses citoyens à l’étranger.
Ceci étant dit, aussi difficile et complexe soit-elle, les Canadiens savent bien que notre relation avec la Chine demeure importante à bien des égards.

Trouver le juste équilibre est une opération délicate. Il y aura toujours des enjeux sur lesquels nous aurons des différends et des enjeux sur lesquels nous aurons des positions qui se chevauchent. Il faut apprendre à vivre avec cette complexité.

Je crois au dialogue même si cela signifie avoir des conversations difficiles. C’est la nature de la diplomatie.

Et, OUI, il est possible de travailler avec la Chine sur la réforme de l’OMC, tout en ne s’alignant pas avec la Chine sur les droits de la personne.

Allons-nous continuer de souligner l’importance des règles, des protections et des principes mondiaux approuvés par la communauté mondiale, y compris la Déclaration universelle des droits de l’homme ou la Convention de Vienne?

Toujours.

Nos relations avec la Chine seront TOUJOURS guidées par l’intérêt des Canadiens, ainsi que par notre engagement envers les règles et les principes entérinés par le droit international.

Autre priorité : notre campagne pour l’obtention d’un siège non permanent au Conseil de sécurité de l’ONU.

Permettez-moi d’abord de bien mettre en contexte cette démarche et l’importance qu’elle revêt pour le Canada.

Comme l’a déjà dit le premier ministre, l’obtention d’un siège au Conseil de sécurité n’est pas une fin en soi.

Un siège au Conseil de sécurité est avant tout un véhicule pour promouvoir les principes et les valeurs qui façonnent notre vision des relations internationales. Une vision qui repose sur un multilatéralisme fort et efficace, et sur un ordre international fondé sur des règles.

On assiste à une remise en question majeure dans la capacité des institutions internationales à répondre aux crises de notre époque, particulièrement en Asie, en Afrique et en Amérique latine.

Alors que le modèle des démocraties libérales est mis à l’épreuve, il est urgent de développer de nouveaux outils, de nouvelles façons de faire et de créer un nouveau consensus pour mieux affronter ces défis.

Notre campagne pour l’obtention d’un siège au Conseil de sécurité est donc une occasion pour notre gouvernement d’illustrer notre leadership face aux grands défis et crises de notre époque.

La campagne est l’occasion de faire valoir les intérêts, les principes et les valeurs du Canada pour redonner une crédibilité au multilatéralisme, le renforcer, et mieux l’adapter aux réalités d’aujourd’hui.
De notre présidence de la Commission de consolidation de la paix de l’ONU, en passant par l’Alliance pour le multilatéralisme et le Groupe de Lima pour rétablir la démocratie au Venezuela.
Du Groupe d’Ottawa à l’OMC, aux Principes de Vancouver pour la protection des enfants dans les conflits armés.

De la Francophonie (qui fête cette année ses 50 ans), en passant par l’APEC et le Commonwealth.

De la Charte sur les plastiques dans les océans à l’Initiative Elsie pour la participation des femmes aux opérations de paix, en passant par notre coprésidence de la prochaine Conférence mondiale pour la liberté de presse à Québec les 17 et 18 septembre 2020 – le Canada fait preuve de leadership sur de nombreuses initiatives internationales.

Certains diront que la lutte pour un siège au Conseil de sécurité n’en vaut pas la peine ou qu’il est trop tard.

Ma réponse à cela est : il n’est JAMAIS trop tard pour lutter pour les droits des femmes, les droits de la personne, l’environnement et la démocratie.

Quant à ceux qui critiquent le Conseil de sécurité comme dépassé et inefficace, nous convenons qu’une réforme est nécessaire. Mais permettez-moi de paraphraser Winston Churchill en disant : « Ce n’est peut-être pas parfait, mais c’est la meilleure chose que nous ayons! »

En effet, le Conseil de sécurité de l’ONU est toujours parmi les tribunes les plus importantes au monde où se tiennent les principales décisions et discussions sur la paix et la sécurité.

Et c’est un endroit où le Canada PEUT avoir à la fois de la pertinence et de l’influence.

Mon allocution ne serait pas complète sans, bien sûr, parler de notre relation bilatérale avec les États-Unis.

Nous sommes alliés, partenaires et amis, indissociables de par notre géographie, nos liens personnels et nos liens économiques.

Le nouvel ALENA ouvre un nouveau chapitre dans notre relation. Un nouveau chapitre qui assurera plus de prospérité, plus de débouchés, et plus de stabilité.

Et comme en témoigne la négociation parfois difficile des deux dernières années, notre gouvernement veillera TOUJOURS et sans compromis aux intérêts des Canadiens.

J’en profite d’ailleurs pour féliciter le premier ministre et ma prédécesseure, Chrystia Freeland, pour leur travail infatigable qui nous permet aujourd’hui de voir l’avenir de façon beaucoup plus positive.

En conclusion, les visées de notre politique étrangère et mes priorités à titre de ministre sont ambitieuses, certes.

Elles se doivent de l’être, parce que le Canada EST un pays ambitieux.

Dans un monde polarisé, la communauté internationale demande que les voix comme celle du Canada s’élèvent pour soutenir et renouveler le multilatéralisme, contribuer à la stabilité et à la prospérité, et défendre les principes de droit qui y sont rattachés.

Plusieurs diront que dans un contexte de gouvernement minoritaire, nous allons devoir faire vite pour réaliser nos objectifs.

Mais comme le dit si bien le proverbe africain : « Si tu veux aller vite, marche seul. Mais si tu veux aller loin, marchons ensemble ».

Et c’est ce que j’entends faire au cours de mon mandat. Aller loin POUR le Canada et AVEC les Canadiens.

De là l’importance d’une approche inclusive, où les provinces, le monde des affaires, les entreprises, les artistes, la société civile, en collaboration avec nos partenaires internationaux, mettent tous l’épaule à la roue, AVEC NOUS, pour un monde plus vert, plus sécuritaire, plus inclusif et plus prospère.

Je vous remercie.

AMBCANADA | PO Box 5005, RPO Rockland, Rockland, ON K4K 0A9
2018-2021, Association des anciens ambassadeurs du Canada Tous droits réservés | Politique de confidentialité | Plan du site | Ottawa Web Design – WEBSHARK
Loading...