Ambassadeurs de marque

La carrière de pionnière de Marie-Lucie Morin est une inspiration pour les femmes partout qui aspirent à une carrière diplomatique et dans la fonction publique. Née à Sherbrooke, Québec en 1957, Morin est diplômée de l’université de Sherbrooke et fut admise au Barreau du Québec avant de se joindre au Ministère des Affaires extérieures en 1980. A l’époque, le ministère engageait peu de femmes agents; plus rares encore étaient celles qui œuvraient dans le domaine choisi par Morin, le commerce. Intrépide, elle passa les années 1980 à perfectionner son métier au cours d’affectations à San Francisco, Jakarta et Londres. De retour à Ottawa en 1980, son éthique au travail, son pragmatisme et ses talents de gestionnaires menèrent rapidement à sa promotion comme directrice de la direction des Services financiers et d’affaires. Au bout de trois ans comme Ministre conseillère (Commerce) à l’ambassade du Canada à Moscou au milieu des années 1990, Morin fut nommée ambassadrice du Canada en Norvège en 1997. Rappelée à Ottawa en 2001, elle deviendrait au cours de la décennie une des conseillères les plus influentes du gouvernement du Canada. Après avoir agi en tant que sous-ministre adjointe au ministère pour le Commerce international et Déléguée commerciale en chef, Morin fut nommée sous-ministre pour le Commerce international en 2006, devenant ainsi seulement la deuxième femme à ce poste depuis la légendaire Sylvia Ostry deux décennies plus tôt.
En tant que sous-ministre, Morin agit comme fer de lance de la Stratégie commerciale globale du gouvernement Harper. Par la suite, elle fut la conseillère du premier ministre pour la Sécurité nationale de 2008 à 2010, jouant un rôle-clé pour assurer la sécurité des citoyens. En 2010 Morin fut élue à la Banque mondiale en tant que directrice exécutive représentant le Canada, l’Irlande et les Antilles, un poste de prestige qu’elle quitta pour la retraite en 2013. Depuis, elle siège sur des conseils d’administration de compagnies et d’organisations sans but lucratif et est membre de l’Office de surveillance des activités en matière de sécurité nationale et de renseignement. En reconnaissance de sa carrière remarquable, Morin fut nommée Chevalier de la Légion d’honneur par le gouvernement français et reçut la médaille du gouverneur-général pour le 125e anniversaire de la Confédération du Canada. Elle est membre de l’Ordre du Canada.

Lecture supplémentaire:

• Margaret K. Weiers, Envoys Extraordinary: Women of the Canadian Foreign Service (Toronto: Dundurn Press, 1995), 251-261.