William « Bill » Barton
« Bill est un peu dans le moule de Lester Pearson. Il est modeste, effacé; à certains égards un homme muni de très vieilles valeurs. »
Fen Hampson
Norman Paterson School of International Affairs.
William Barton a rehaussé la présence du Canada aux Nations Unies. En 1976, il est nommé ambassadeur à l’ONU, juste avant le quatrième mandat du Canada au Conseil de sécurité. Diplomate chevronné et pragmatique, Barton travaille de concert avec les autres membres occidentaux du Conseil de sécurité, notamment la Grande-Bretagne, la France, l’Allemagne de l’Ouest et les États-Unis, pour trouver une fin pacifique à l’occupation de la Namibie par l’Afrique du Sud. Alors que les États africains réclamaient des sanctions économiques à l’encontre de l’Afrique du Sud, le Groupe des cinq adopte une solution plus modérée. Bien que les États-Unis et la Grande-Bretagne aient des différends sur certaines questions, Barton et sa délégation ont su préserver le consensus et garder les Cinq réunis au moment de conclure un accord répondant aux revendications de l’Afrique du Sud et de l’Organisation du peuple du Sud-Ouest africain. Barton a également dirigé un autre effort multilatéral aux Nations Unies avec la création du réseau sur le désarmement nucléaire. Ce groupe, encore connu sous le nom de Groupe Barton, dirige les discussions sur les questions traitant de désarmement et du contrôle des armements en prévision des discussions tenues à l’Assemblée générale des Nations Unies. Le mandat de M. Barton aux Nations Unies a permis au Canada de poursuivre son rôle de médiateur à l’échelle mondiale en faveur d’un ordre international fondé sur des règles.
Le désarmement revient comme thème principal tout au long de la carrière de Barton. D’abord employé à Suffield, en Alberta, comme instructeur à l’école d’armes chimiques pendant la deuxième guerre mondiale, il se joint au Conseil de recherches pour la défense en 1946. En 1957, Barton entre au service diplomatique. L’une de ses premières affectations le mène à Vienne, où il représente le Canada lors de la création de l’Agence internationale de l’énergie atomique. Il retourne ensuite à Ottawa pour diriger la division des Nations Unies au ministère des Affaires extérieures avant d’être nommé ambassadeur permanent du Canada auprès des Nations Unies à Genève, puis à New York. Il était révéré par ses pairs et ceux qui travaillaient pour lui.
Barton nait à Winnipeg en 1917. Il termine ses études de premier cycle à l’Université de la Colombie-Britannique en 1940. Il a été investi comme membre de l’Ordre du Canada en reconnaissance de ses réalisations en tant que diplomate. Ses contributions à la Norman Paterson School of International Affairs de l’Université Carleton ont permis la création du Barton Award in Arms Control and Disarmament (Prix Barton en contrôle des armements et du désarmement) et la William and Jeanie Barton Chair in International Affairs (Chaire William et Jeanie Barton en affaires internationales).
Lecture complémentaire :
Chapnick, Adam. Canada on the United Nations Security Council: A Small Power on a Large Stage. Vancouver: University of British Columbia Press, 2019.