Louise Fréchette
« Je me considérais comme quelqu’un qui serait la principale personne chargée de résoudre les problèmes, la coordonnatrice en chef, la principale instigatrice de changement et du perfectionnement dans le comportement et le rendement. »
Louise Fréchette
vice-secrétaire générale des Nations Unies (1997-2006)
Louise Fréchette s’est attaquée à l’un des plus grands défis en matière de gestion au monde: redresser la bureaucratie des Nations Unies. C’est en 1998 que le secrétaire général des Nations Unies, Kofi Annan, nomme Fréchette au poste de vice-secrétaire générale des Nations Unies. Elle a notamment pour fonction de représenter l’Organisation des Nations Unies lors de réunions officielles et de présider le Comité directeur sur la réforme et la politique de gestion. En l’absence de précédent à suivre, elle définit son rôle et se concentre sur le fonctionnement interne de l’organisation. Son objectif est de faire en sorte que l’ONU obtienne davantage de résultats malgré ses ressources limitées. Elle noue des relations de travail étroites avec Annan et son chef de cabinet, Iqbal Riza, et se taille une réputation de médiatrice impartiale et équitable chargée de résoudre les conflits internes qui détournent l’attention des opérations sur le terrain. Les huit années de Fréchette à titre de vice-secrétaire générale ont perpétué la réputation du Canada comme protagoniste principal en matière de gouvernance mondiale.
Fréchette entre au service extérieur en 1971 et se distingue rapidement comme une étoile montante au ministère des Affaires extérieures. Elle est une des plus jeunes chefs de mission du Canada à être nommée comme ambassadrice en Argentine en 1985. Fréchette retourne ensuite à Ottawa en tant que sous-ministre adjointe pour l’Amérique latine et les Caraïbes et resserre les liens entre le Canada et l’Amérique latine faisant accéder le Canada à l’Organisation des États américains. Elle devient la première femme à diriger la mission canadienne aux Nations Unies en 1992, où elle joue un rôle central dans l’organisation des opérations de maintien de la paix en Haïti. À son retour à Ottawa, Fréchette est nommée sous-ministre associée des Finances, puis sous-ministre de la Défense nationale.
Née à Montréal en 1946, Fréchette étudie l’histoire à l’Université de Montréal et obtient par la suite un diplôme d’études supérieures en économie du Collège de l’Europe de Bruges, en Belgique. Fréchette a été nommée officier de l’Ordre du Canada en reconnaissance de sa carrière dans la fonction publique.
Lectures complémentaires:
Fréchette, Louise. “The United Nations: Adapting to the Twenty-First Century.” in Irrelevant or Indispensable? The United Nations in the 21stCentury edited by Paul Heinbecker and Patricia Goff, 9-17. Waterloo: Wilfrid Laurier Press, 2005.
Weiers, Margaret K. Envoys Extraordinary: Women in the Canadian Foreign Service. Toronto: Dundurn Press, 1995.