Ambassadeurs de marque

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F. Royal/W. Doucette/ Bibliothèque et Archives Canada/PA-128989

Escott Reid

 

« Escott Reid était obsédé à l’idée de faire du Traité de l’Atlantique Nord un traité parfait. Malgré ses imperfections, nous avons néanmoins eu le sentiment qu’une importante page de l’histoire avait été écrite cette nuit-là. »

Lester Pearson
Premier ministre du Canada (1963-1968)

 

Escott Reid a tout fait pour créer un terrain d’entente entre l’Est et l’Ouest. Une fois son accession au poste de sous-secrétaire d’État aux Affaires extérieures, Reid choisit l’Inde comme prochaine affectation. En 1952, au début de la guerre froide, il estime que le Canada peut jouer un rôle fondamental en établissant des relations avec la plus grande démocratie de l’Asie et entreprend donc ses fonctions de haut-commissaire du Canada en Inde. Reid préconise une aide économique sous forme de prêts, plutôt que de subventions conditionnelles, et une assistance technique dans le développement d’une centrale nucléaire. Reid estimait que l’aide servirait davantage à attirer l’Inde vers l’Ouest plutôt que les alliances militaires formelles appuyées par les États-Unis. Bien qu’il ait organisé avec succès des réunions entre le premier ministre Louis St. Laurent et le premier ministre Jawaharlal Nehru, Reid n’a pas pu surmonter l’ambivalence du Canada de l’époque envers l’Inde. Malgré tout, ses rapports passionnés et incisifs à Ottawa furent une victoire qui porterait fruit au cours des années soixante, lorsque le Canada amplifiât son aide en Inde.

Escott Reid (à gauche) serre la main du Premier ministre indien Shri Jawaharlal Nehru après avoir signé l’accord relatif au projet de réacteur atomique du plan de Colombo Canada-Inde en avril 1956. Fonds Escott Reid/Bibliothèque et Archives Canada/PA- 212089

Reid entre au service extérieur à la veille de la Seconde Guerre mondiale et est immédiatement affecté à Washington, où il établit sa réputation en siégeant sur les comités chargés de rédiger les statuts qui ont fondé les Nations Unies et l’Alliance de l’Atlantique Nord. Après la guerre, il est nommé sous-secrétaire d’État adjoint aux Affaires extérieures, puis élevé au poste de sous-secrétaire. Après avoir été haut-commissaire en Inde, il est nommé ambassadeur en Allemagne de l’Ouest, puis directeur au département de l’Asie du Sud et du Moyen-Orient de la Banque mondiale. Auteur de sept ouvrages sur la politique étrangère, il devient le candidat idéal pour occuper le poste de premier directeur du Glendon College à l’Université York, où il espère en faire un collège bilingue axé sur les affaires publiques.

Reid nait à Campbellford, en Ontario, en 1905. Il étudie les sciences politiques à l’Université de Toronto avant de poursuivre des études supérieures en tant que boursier Rhodes à l’Université d’Oxford. Avant de se joindre au service extérieur, Reid a été le premier secrétaire national à temps plein de l’Institut canadien des affaires internationales. Il a reçu l’honneur de compagnon de l’Ordre du Canada et a reçu la Médaille de la paix Pearson en reconnaissance de ses réalisations de diplomate.



Lecture complémentaire :

Reid, Escott. Radical Mandarin: The Memoirs of Escott Reid. Toronto: University of Toronto Press, 1989.

Roussel, Stéphane, and Greg Donaghy eds. Escott Reid: Diplomat and Scholar. Montreal: McGill-Queen’s University Press, 2004.

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